Histoire chrétienne de Lyon

 

Naissance de Lyon :


Notre ville est créée par les romains 43 ans avant JC sous le nom de Lugdunum  ( Le nom de Lugdunum de Lugu-dunum est issu du nom de Lugus, irlandais Lug, gallois Lleu, dieu suprême de la mythologie celtique, auquel un autel aurait été consacré sur l'actuelle colline de Fourvière, et de l'élément celtique -duno (forteresse, colline).

Arrivée du christianisme :

 
Ce sont des orientaux qui porteront le christianisme dans cette capitale des Gaules, remontant le Rhône. Les chrétiens sont présents à Vienne et à  Lyon point de départ du christianisme en occident.

   1.  La persécution de l'an 177 :


Le culte romain de l’Empereur  rendu obligatoire se heurte  en 64 au rejet  des chrétiens. Il entraine à Rome  sous Néron les premières persécutions (ils sont rendus responsables de l’incendie de Rome !)  L’apôtre Pierre en est victime.

A Lyon, en 177, sous l’empereur Antoninus Verus (Marc Aurèle) la violence se déclenche contre les chrétiens. Ils sont martyrisés devant une foule nombreuse dans le théâtre des Trois Gaules lors de la fête, juillet/août, de la célébration du culte de l’empereur et de la déesse de Rome à laquelle prennent  part les délégués des soixante cités des Trois Gaules. Le supplice des chrétiens va prendre, de ce fait, un retentissement considérable. La jeune Eglise de Lyon a pour évêque Pothin. Malgré son grand âge, il subit les mauvais traitements et meurt dans son cachot.

Une association lyonnaise ECCLY (Espace Culturel du christianisme à Lyon) http://eccly.fr/who.htm   a entrepris la rénovation du caveau de St Pothin à l’Antiquaille, en dessous du Forum Romain établi sur la colline de Fourvière. (Inauguration le 25 novembre 2014), les noms des martyrs y sont inscrits.

Irénée, déjà prêtre de la ville de Lyon, reçoit en succession l’épiscopat de la communauté . Il avait été dans son jeune âge un auditeur de Polycarpe, lui même familier à Smyrne des disciples ayant connus le Seigneur, et de Jean à Ephèse.

   2.  La lettre des martyrs :


Dans une lettre adressée aux frères d’Asie et de la Phrygie d’où étaient issus les premiers chrétiens, rapportée par Eusèbe de Césarée (dans son Histoire ecclésiastique, livre V ch. 1 début du IV siècle) un récit évoque les tribulations de ces 48 martyrs, fondant la foi de cette cité par le don de leur vie. Parmi eux les noms de Blandine, Pothin, Pontique, Biblis nous sont familiers.

Lyon capitale des Gaules est à cette époque à l’apogée de son rayonnement politique et culturel. Il est justifié qu’elle acquit pour les croyants le titre de « Primat des Gaules » qu’elle conserve encore aujourd’hui. Il est cependant étonnant de constater, au fil des siècles, contrairement au théâtre romain sur la colline de Fourvière, l’oubli du théâtre des Trois Gaules lieu de ces exécutions  sur le flanc de la colline de la Croix Rousse. Ce n’est en effet qu’en 1957 que fut  découvert et dégagé ce théâtre dont la  date de la construction se révéla par une inscription retrouvée au cours des fouilles. (l’an 19).

  3.  Quelques célèbres prédécesseurs lyonnais  dans la foi :


Pierre Valdo (Vaudès ou Valdès), (vers 1140-1206),  fraternité des pauvres de Lyon (lien avec Vaulx en Velin ?).                                                                               

Pauline Jaricot (1799-1862), fondatrice de l’œuvre de la propagation de la foi.

Frédéric Osanam (1813-1853), fondateur de Société St Vincent de Paul.
 
Paul Couturier (1892-1953), prêtre, apôtre de l’Unité des chrétiens, créateur de la semaine universelle de prière.

L’abbé Pierre (1912-2007), fondateur du mouvement Emmaüs.                                                            
 

Aujourd'hui :

 
Lyon est en train de retrouver son rôle premier par le dynamisme économique de la cité : création d’une des premières métropoles. Dans le même temps, l’intérêt des étrangers pour cette ville berceau du christianisme en Europe les conduit à Lyon. Ils nous parlent d’Irénée, de Blandine ! Ils sont touchés par le charisme d’Unité que nous portons. Nous sommes en train de nous aligner sur nos prédécesseurs dans cet appel fondamental de jésus : le service des pauvres et la proclamation dans l’Unité de sa Bonne Nouvelles. L’évêque de Rome, François, n’a-t-il pas récemment dit : "les martyrs nous  crient : soyez uns".
 

Anecdotes :

 

  1.  Ponce Pilate originaire de Lyon ?

 
Félix Benoit, dans son ouvrage "Lyon secret", se fait l'écho d'historiens et autres érudits lyonnais du XIXe siècle pour évoquer le lieu de naissance de Ponce Pilate. Il serait né en l'an 19 av. J.-C. dans le quartier de Fourvière à Lugdunum où son père aurait occupé un poste de haut fonctionnaire romain. L'historien Eusèbe de Césarée prétend que Ponce Pilate serait revenu à Lugdunum en l'an  37 en étant l'objet d'une disgrâce et se serait alors donné la mort.
 

  2.  Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, une idée lyonnaise !

 
Curieusement, comme l'indique dans son livre Albert van der BRULE  s.j, écrit autour des années 1920, sur un des promoteurs du Vœu National Hubert Rohault de Fleury, le précurseur de la Basilique fut un lyonnais. M Béluze ! Il avait eu l'idée de faire faire aux parisiens exilés un vœu dans le genre de celui qu'avaient fait les Lyonnais qui s'étaient engagés à édifier à Fourvière, à coté de l'ancienne chapelle, une grande basilique ; si Lyon était préservée des Prussiens. M. Béluze en parla à M. Baudon (président général des Conférences de Saint Vincent de Paul) homme très influent, qui écrivit à un ami, chrétien fervent, Alexandre Legentil, qui lui dit consentir à ce vœu, mais à condition que la chapelle que l'on construirait soit dédiée au Sacré Cœur de Jésus... Alexandre Legentil n'avait, en ce temps-là, aucune dévotion particulière pour le Sacré-Cœur et cela  peut s'expliquer qu'en admettant une inspiration formelle d'en haut !